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Inquiétudes autour de l’eau de Villers

Une récente étude de PAN Europe révèle la présence de polluants dans l’eau minérale Villers, incitant le bourgmestre de Philippeville à prendre des mesures de précaution.

Des résultats préoccupants
En septembre, l’association PAN Europe a mené une étude sur la qualité des eaux minérales en bouteille. Les résultats, révélés par le journal Le Monde en décembre, indiquent la présence de TFA, un polluant de la famille des PFAS, dans l’eau de Villers Monopole. Le taux détecté serait 34 fois supérieur à la norme, selon l’article du Monde.
Villers Monopole se défend
La direction du groupe Alma, propriétaire de la marque Villers, se veut rassurante : « L’eau minérale naturelle Villers est propre à la consommation humaine et sa sécurité sanitaire et alimentaire n’a d’ailleurs jamais été remise en cause par les autorités de contrôle. » Le groupe affirme que l’eau respecte les seuils réglementaires et ne contient pas de PFAS. Concernant le TFA, Alma évoque des « nanotraces » dues à des facteurs environnementaux et non liées à l’embouteillage.
Des mesures de précaution
Malgré les affirmations de Villers Monopole, le bourgmestre de Philippeville, Jérémy De Martin, a pris des mesures de sécurité. « Je dois assurer la sécurité de ma population et, par conséquent, j’ai préféré fermer l’accès à la source [publique], en attendant qu’une analyse de l’eau y soit réalisée. »
Appel à une action plus large
Rose-Marie Libioulle, lanceuse d’alerte, appelle à une action plus large : « Nous devons couper la source de ces pollutions à répétition en Région wallonne… Nous attendons que le gouvernement wallon donne des outils aux parquets pour identifier l’origine de ces contaminations aux PFAS. » Elle souligne la nécessité d’impliquer les bourgmestres et de réaliser un biomonitoring pour évaluer l’étendue de la contamination.
L’Afsca rassure
L’Afsca, organisme de contrôle de la qualité des aliments, a également réagi. « En 2024, l’eau minérale naturelle de Villers Monopole a été échantillonnée et analysée pour la présence de PFAS dans le cadre du programme annuel de contrôle de l’AFSCA… Ces analyses étaient donc conformes. »

Conclusion
L’affaire de l’eau de Villers met en lumière les préoccupations liées à la présence de polluants émergents comme le TFA. Si les autorités se veulent rassurantes quant à la qualité de l’eau en bouteille et de distribution, les mesures prises par le bourgmestre de Philippeville témoignent d’une vigilance accrue.

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